- promenoir
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• 1538; de promener1 ♦ Lieu destiné à la promenade dans l'enceinte d'un édifice clos (couvent, collège, hôpital, prison, etc.). « ces larges cours carrées dont les arcades font un promenoir semblable à celui des couvents italiens » (Taine).2 ♦ Partie d'un théâtre, de certaines salles de spectacle où les spectateurs, à l'origine, se tenaient debout et pouvaient circuler. Un homme assis « sur une banquette du promenoir » (Valéry).promenoirn. m. Lieu couvert destiné à la promenade.⇒PROMENOIR, subst. masc.A. —Synon. vieilli de promenade (v. ce mot B 1). On l'a vu au promenoir, au bal, en voyage, à l'église, on lui a jeté un regard (BOREL, Champavert, 1833, p.123). L'Institution Sainte-Mechtilde était sur le promenoir, belle allée plantée de quatre rangs de marronniers et de platanes (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p.53).B. —Lieu, généralement couvert, aménagé pour la promenade dans un endroit clos. Ce promenoir, recouvert d'un plancher, servait de support à trois étages de chambres, qui montaient le long du mur (RENAN, Hist. peuple Isr., t.2, 1889, p.134). Ces stupéfiants chapeaux qui, en pleine avenue de l'Opéra, font songer au promenoir d'un asile d'aliénées (LOTI, Chât. Belle-au-bois dorm., 1910, p.113):• ♦ Ce palais était un vrai logis seigneurial. Tout y avait grand air, les appartements de l'évêque, les salons, les chambres, la cour d'honneur, fort large, avec promenoirs à arcades, selon l'ancienne mode florentine, les jardins plantés de magnifiques arbres.HUGO, Misér., t.1, 1862, p.10.C. —Partie de certaines salles de théâtre ou de spectacle, derrière les fauteuils, où les spectateurs se tiennent debout. Je me décidai à entrer aux Folies-Bergères, cette amusante halle aux filles. Peu de monde dans la grande salle. Le long promenoir en fer à cheval ne contenait que des individus de peu (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Armoire, 1884, p.567). Les uns (...) s'étaient donné rendez-vous pour passer deux heures dans le promenoir d'un music-hall ou à l'orchestre d'un théâtre du boulevard (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p.122).— P. méton. Billet de promenoir. Les vieilles filles prennent des promenoirs à l'Albert Hall ou à Queen's Hall pour entendre Paderewski ou Chaliapine (MORAND, Londres, 1933, p.181).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1538 «lieu où l'on se promène» (EST. d'apr. FEW t.6, 2, p.110a); 2. a) 1875 «foyer, salle (dans un théâtre) où les spectateurs viennent se délasser et prendre de l'exercice pendant les entractes» (Lar. 19e); b) 1884 supra sens C (MAUPASS., loc. cit.). Dér. de promener; suff. -oir. Fréq. abs. littér.:69. Bbg. ROMMEL 1954, p.40.
promenoir [pʀɔm(ə)nwaʀ] n. m.ÉTYM. 1679; 1538, « lieu où l'on se promène »; de promener.❖1 Lieu destiné à la promenade (en particulier, galerie couverte) dans l'enceinte d'un édifice clos (couvent, collège, hôpital, prison, etc.). → 1. Part, cit. 21. || Cour d'honneur (cit. 88) avec promenoirs à arcades. || Promenoirs d'un cloître, autour du chœur d'une église. ⇒ Déambulatoire.1 Promenade dans Magdalen-collège; je ne me lasse pas d'admirer ces vieux édifices festonnés de lierre (…) surtout ces larges cours carrées dont les arcades font un promenoir semblable à celui des couvents italiens.Taine, Notes sur l'Angleterre, Oxford.2 (1904). Partie d'un théâtre, de certaines salles de spectacle où les spectateurs se tiennent debout et peuvent (en principe) circuler. || Prendre un billet de promenoir.2 (…) tandis que les vibrantes cordes, les bois rauques et doux, les cuivres tout puissants construisaient, détruisaient l'édifice sonore (…) un homme (Mallarmé) assis à l'ombre d'un rang d'hommes sur une banquette du promenoir (…) subissait avec ravissement (…) l'enchantement des souveraines symphonies.Valéry, Variété, in Œ., Pl., t. I, Existence du symbolisme, p. 699.
Encyclopédie Universelle. 2012.